Les gusses, vous croyez vous péter la hype et maitriser le son de l'Angleterre glamrock de nos rêves parce que vous êtes allés avec votre pote qui a fait les Beaux-Arts à l'expo David Bowie ?

Faîtes-moi plaisir, on va tout de suite oublier tout ça. La vérité : les années 70 en Angleterre furent tellement fécondes, qu'il est facile de voir les choses comme on le veut après coup.

1978.

Laissez un peu Bowie, qui n'était même plus là, lâchez un peu les basques des Brian de toutes sortes et essayons d'éclaircir les choses : depuis longtemps méconnu, Elton John est en réalité un faiseur de tubes qui fait partie du paysage anglais depuis toujours. Enchainant les albums numéro 1 et les tournées, c'est un boulimique de la composition qui a traversé sans halte les années 70.

Malgré toute la reconnaissance de beaucoup de ses disques, un en particulier est passé à la trappe pour de très mauvaises raisons (et malgré des titres aussi célèbres que Part-Time Love et Song For Guy) : A SINGLE MAN. Sorti juste avant une très difficile traversée du désert des années 80, ce disque a disparu dans la masse.

Hors, ce n'est pas seulement un très bon disque, mais plus que n'importe quel autre album sorti en 1978 en Angleterre, dans les strass décrépis du glamrock déchu, c'est le témoignage le plus dense et le document le plus poignant sur la fin d'une époque.

A SINGLE MAN, c'est la gueule de bois des années 70 et du glam.

On se penche un peu sur ce chef d'oeuvre et on vous invite à ressortir vos chaussures compensées.

  https://www.youtube.com/watch?v=xdvxJb8GDeQ&spfreload=10