Imarhan • Tahabort
En ce mois d'octobre, Margot referme l'émission en slam, et se replonge dans un autre mois d'octobre, celui de l'année dernière.
L’automne arrive, dépression saisonnière
Le ciel est gris, et ça tape sur mes nerfs
L’année défile et je sais pas quoi faire
De mon temps, de ma vie, donc j’vais tout foutre en l’air
J’ai perdu la tête, j’sais plus comment aimer
Même si c’est soir de fête, j’ai pas envie de rester
Les questions se répètent sans être élucidées
Arrivée sur la crête j’aurais envie de céder
Mais c’est pas de ma faute, non j’y peux rien
J’suis tombée là-dedans quand j’étais gamin
Le problème c’est que sur le bord du chemin
Je laisse tomber les gens leurs voix et leurs chagrins
À la recherche du sens, et des plaisirs
Je tourne je marche je pense à me trahir
J’écris pour aller mieux, pour me trouver
Embrasée par le feu, de mes pensées
À la recherche du sens que je donne à ma vie
Les blessures que je panse restent toujours à vif
Tout ça n’est-il qu’un jeu que je pose sur papier
J’aimerais me connaître un peu mieux que ce qu’on m’a conté
J’ai pas le chemin
J’sais pas d’où je viens
Peu importe ma journée, l’anxiété va rester
Jusqu’à demain
Sur le parchemin
Plus la rage de vaincre
À quoi bon rester, trop de choses à effacer
Avant le clap de fin
Dépression saisonnière, on m’a pas dit laquelle
Eté automne hiver, et le printemps s’en mêle
Aujourd’hui c’est l’enfer, dans ma tête pluie et grêle
J’abandonne mes chimères et c’est toujours pareil
J’ai passé mon temps à taire mes émotions
Les reléguer au rang de machinations
Gouttes de sueur sur les tempes, j’oublie toutes mes passions
Qu’on me donne des exemples et des indications
J’me sens toujours de trop, surtout quand y’a personne
Pas la force de décrocher le téléphone
Le problème c’est que plus le temps passe plus je façonne
Un monde fait de faux et j’suis moi-même mon clone
Si je passe devant, je verrai qu’un mirage
Encore à contresens, s’emmêlent les images
Emportées par le vent, j’oublie tous les visages
J’passe de 0 à 100 dans le dernier virage
Même si je passe devant, j’me sentirais derrière
À tout faire comme avant, pas de quoi être fière
Les aveux pas le temps, un sanglot à travers
De ma gorge, j’sens les dents et je ferme mes paupières
J’ai pas le chemin
J’sais pas d’où je viens
Peu importe ma journée, l’anxiété va rester
Jusqu’à demain
Sur le parchemin
Plus la rage de vaincre
À quoi bon rester, trop de choses à effacer
Avant le clap de fin
Mes lèvres sont lourdes de mots que je n’émis pas
Coeur fait des soubresauts c’est son sport de combat
Les frissons sous la peau ils ne me quitteront pas
Je repars à zéro chaque matin ici-bas
Je rêve le jour jusqu’à veiller la nuit
Les mots d’amour j’les trouverai entre milles
Prise de court, je sais plus qui je vise
Plus de détours, faut que j’me lance dans le vide
L’automne arrive, dépression saisonnière
Le ciel est gris, et ça tape sur mes nerfs
L’année défile et je sais pas quoi faire
De mon temps, de ma vie, donc j’vais tout foutre en l’air
Chronique : Margot Michel
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