Peut-on acheter une guerre? Si l’on en croit une enquête menée par Thierry Gadault et Bernard Nicolas, pour le site d’information indépendant blast, la réponse serait oui.

Enquêtant dans un premier temps sur les conditions d’attribution plus que douteuses qui ont permis au Qatar, d’accueillir la dernière coupe du monde de football, les deux journalistes ont mis la main sur des documents faisant référence à un déjeuner qui s’est tenu sous les ors de notre république et au cours duquel il n’aurait pas été uniquement question de sport. Le 23 Novembre 2010 au cours de ce déjeuner qui a eu lieu à l’Elysée, une sorte de pacte diabolique a peut-être été signé entre Nicolas Sarkozy président de la république et Tamin Ben Hamad Al Thani qui était à l’époque le prince héritier du Qatar. Il aurait été purement et simplement question de renverser le dirigeant libyen, le colonel Kadhafi.

Le rôle déjà trouble de la France dans l’intervention militaire de 2011 en Libye, se voit donc encore un peu plus entaché par ces nouvelles révélations. S’il est apparu très vite que la France et les alliés ont outrepassés le mandat qui leur avait été confié par l’O N U et qui visait rappelons le, la seule protection des populations civiles., s’il est évident que cette intervention s’est basée sur des informations partiellement fausses sur la situation du pays, S’il est clair aujourd’hui que les conséquences de cette intervention ont eu pour résultat de remplacer un régime dictatorial par un chaos politique qui déborde maintenant les frontières libyennes; on s’interroge de plus en plus sur les motivations qui ont soutenu la promptitude du chef de l’état à engager la France dans cette intervention militaire. Si ces dernières années ont été riches en révélations et rebondissements caractérisant les relations ambiguës, que Nicolas Sarkozy a entretenu avec Mouammar Kadhafi; l’enquête des deux journalistes d’investigation jette une lumière encore plus crue sur les ressorts de l’intervention militaire de 2011. Il était révolu le temps ou le dictateur libyen pouvait planter sa tente dans les jardins de l’Elysée et les péripéties médiatico-judiciaires de ces dernières années, autour du financement de la campagne de 2007 du candidat Sarkozy,, permettent facilement d’imaginer que le chef de l’état français avait tout à craindre du dirigeant libyen. Les visées géopolitiques du Qatar dans la région ont-elles trouvé en Nicolas Sarkozy une oreille bienveillante? Si tel est le cas, les questions sur l’empressement de la France à intervenir en Libye s’accompagneraient d’interrogations sur notre souveraineté. En effet la question posée par l’enquête de Bernard Nicolas et Thierry Gadault est la suivante, notre pays a-t-til été le bras armé du Qatar?

je vous propose un retour sur des évènements ou la France en plus d’avoir contribué à un chaos dans la région, a peut-être exécuté les basses oeuvres d’une monarchie dont l’omniprésence économique s’est visiblement transformée en omnipotence géopolitique.

Programmation musicale Munir Bachir l’art du oud

recherche documentaire, production et réalisation Olivier Delaporte

assisté par Jean

remerciements à Thierry Gadault

Le site d’information

https://www.blast-info.fr