Déborah de Robertis
Déborah de Robertis

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Magazine
Culture
samedi 5 octobre 2024
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Elle a été au cœur des débats et de l'actualité au mois de mai 2024 : Déborah de Robertis, artiste franco-luxembourgeoise, qui a récemment bombé d'un Mee too, le tableau L'origine du monde de Courbet, la photographie Aktionshose: Genitalpanik de Valie Export ainsi que trois autres tableaux au Centre Pompidou Metz.

On a beaucoup entendu parler d'« acte criminel » de « vandalisme ». Mais qu'est-ce que dénonce véritablement cette action ? Pourquoi l'artiste contemporaine a-t-elle choisi ces tableaux en particulier ? Pour y répondre, nous sommes avec Deborah de Robertis, qui a accepté de participer à cette interview. Merci Déborah et bienvenue. 

«  Ma violence elle est symbolique, elle est artistique elle est loin, loin, loin de la véritable violence que je dénonce et que nous dénonçons toutes. » 

Pour comprendre son travail, il faut remonter le temps à ses premières actions. Surtout connue pour des performances dénudées dans des lieux publics qui vous ont valu de nombreux démêlés judiciaires. C'est en 2014, qu'elle réalise cette performance-miroir devant L'Origine du Monde de Courbet au musée d'Orsay

En s'asseyant, jambes écartées et sexe en évidence, Déborah de Robertis réinterprète le tableau de Courbet et questionne le regard du spectateur.

« Il y a un « trou » dans l'histoire de l'art, le point de vue absent de l'objet du regard. (...) Je propose le miroir inversé du tableau de Courbet, qui nous rappelle que l'histoire se raconte dans le deux. »
Déborah de Robertis en 2014 

Dans sa lettre ouverte, elle affirme : « A #voustous, collectionneurs, critiques d’art, galeristes, historiens, directeurs d’institutions, de centres d’art et de musées…Pratiquer un clivage misogyne, précariser les femmes artistes jusqu’à les faire céder dans le but unique d’avoir le sexe plutôt que l’œuvre, économiser sur la prostitution en se positionnant en « mécènes » pour trois francs six sous, nous offrir le « privilège » de votre « expertise » artistique afin de rentabiliser sur nos corps exploités..." (...) "C’en est assez, assez, assez.» 

Déborah de Robertis :

Lien vers son compte Instagramhttps://www.instagram.com/deborah.de.robertis/?hl=fr

Lien vers sa lettre ouverte adressée aux hommes de pouvoir du monde de l'art : 

https://medium.com/@deborahderobertis/on-ne-separe-pas-la-femme-de-lartiste-611e381b4885

Présentation : Myrtille Mayaud-Dequero 

Réalisation : Gabrielle Bayer 

Visuels : Guillaume Compere

Suivez l'émission L'art en boîte sur Instagram : https://www.instagram.com/l_artenboite/?hl=fr

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