Sciences humaines et Sociales • Les Voix du Crépuscule
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Chères chouquettes du monde entier, vous êtes-vous déjà senti vieillir ? Avez-vous éprouvé la pesanteur de votre corps, sa défaillance ? Avez-vous ressenti l’encombrement de cette entité à la fois familière et étrangère, capable de nous procurer les plus grandes joies et les plus grandes peines, la jouissance autant que la douleur irradiante ?
Son corps, mon invité du jour l’a éprouvé mainte fois. À vélo d’abord de ses 20 ans à ses 29 ans - décennie tour à tour joyeuse et amère - vivotant de courses cyclistes , puis par la lecture et l’écriture. Coureur, Haralambon a chuté à plusieurs reprises, se relevant toujours, le corps déformé mais point vaincu, avant de chuter plus gravement il y a 5 ans. Cette chute, son envers et son endroit, il la raconte en cette rentrée littéraire avec la publication d’Un corps d’homme aux éditions Premier Parallèle.
Le corps n’est pas une donnée constante. Dans l’âge ou la blessure, il se transforme, il cicatrise comme il respire, il s'altère par brisures ou par usure.
Haralambon est de ces auteurs discrets, pour qui les qualificatifs d’écrivain et de philosophe peuvent s’avérer pesants. Pourtant, l’ancien coureur cycliste, venu tardivement à l'écriture, compose depuis maintenant 10 ans, et la publication du Versant féroce de la joie, une œuvre singulière, propice à interroger le corps et son étrangeté, ses failles et ses joies.
Dans Un corps d’homme, il raconte l’histoire d’une mue, de ce moment où, la cinquantaine advenue, le corps devient une nouvelle altérité. Qu’est ce que n’être pas encore vraiment vieux mais plus tout à fait jeune ? Comment en faire un horizon désirable ?
Il sera question de tout cela avec lui aujourd'hui, mais aussi de lecture et d’écriture.
Présentation : Lucas Berriat
Montage et Mixage : Théo Potier
Réalisation : Théo Potier
Photo : James Startt