Petit Prince • Demitour
Transparent, Orange is the new black, True Blood, Dix pour cent, La belle saison, Mademoiselle, L'Inconnu du lac... Dans les séries et au cinéma, les personnages lesbiens, gays, bi.e.s, trans se multiplient. Plus nombreux, plus variés, plus proches des différentes manières de vivre sa sexualité. Pour parler de ces nouvelles représentations des LGBT dans la fiction, Maxime Donzel, réalisateur du documentaire 'Tellement gay !' et Marie Turcan, journaliste spécialiste des séries, sont invités dans le Placard.
Plus à l'écran, mieux représentés ?
Rien de nouveau à ça, des gays à l'écran, c'était dès le film 'The boys in the band', "qui racontait une soirée entre homosexuels à New York", rappelle Maxime Donzel, "c'est juste que tout le monde allait très mal. Ce qui a été un vrai changement, c'est quand on a arrêté de systématiquement montrer des homos ou il n'y avait rien de positif dans leur vie".
Aujourd'hui, les personnages deviennent les héros, après avoir longtemps été les personnages secondaires. "Etre le sujet de l'histoire, ça, c'est plus récent" explique Marie Turcan, même si parfois les LGBT sont encore relayés à un rôle de second plan, définis par leur sexualité ou leur orientation sexuelle. "Le positif, c'est qu'on s'empare de ses sujets, on en parle de mieux en mieux, de manière de plus fine qu'avant. Et pas que dans des séries de niche."
Éduquer, expliquer
La plupart des gens n'ont pas accès, dans leur quotidien, à une personne LGBT. La télévision tient alors un rôle éducatif, estime Maxime Donzel. Par exemple, "il y a quand même dans le grand public une confusion terrible entre orientation sexuelle et identité de genre, et c'est hyper important pour les trans que les gens la comprennent. J'explique peut être une fois tous les deux jours qu'on utilise 'elle' pour parler d'une femme trans et pas 'il', c'est hallucinant comme les gens ne comprennent pas. Et il faut que la culture pop l'explique."
Les mauvais élèves sont avant tout les blockbusters. "Les gros films, c'est une catastrophe. La théorie, c'est que sinon le film ne pourrait pas être projeté en Russie. C'est pas une question de conservatisme, c'est une question purement économique".
Présentation : Loïc & Camille / Réalisation & Sketchs : Maxime / Chronique : Christophe / TV Clichés : Maureen / Musique et graphisme : Jonathan / Réseaux sociaux : Virginie & Léo
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