La musique classique et au-delà • Metaclassique
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Dimanche 28 février, pour la troisième émission du cycle sur l’invisible, on part chez les Gnaouas, ses musiciens traditionnels marocains dont la musique permet de communiquer avec les esprits… Au programme également, l’Atelier Théâtre de la Compagnie Dire et Ouïr et le Studio d’Electro-Acoustique du Conservatoire de Pantin.
Deux variations sur le thème des Gnaouas du Maroc, d’abord avec Zineb Soulaimani, qui est allée, à Tanger, écouter "Abdulah, maître gnawa". Puis à Paris, avec Gabriel Faure, qui, pour "Le Monde invisible des Gnaouas", a interrogé plusieurs personnes qui, par la transe que la musique des Gnaouas permet d’atteindre, ont pu régler certains de leurs problèmes…
Ce mois-ci, l’Atelier Théâtre de la Compagnie Dire et Ouïr a composé un cadavre exquis, écrit à 14 mains. Une petite pièce de théâtre qui part du mot “invisible” pour aller… bien ailleurs, cadavre exquis oblige ! Avec Alice Bellefroid, Corinne Frimas, Isabelle Gozard, Bernard Pellegrin, Sophie Tandel, Delphine Zingg et François Bordonneau.
On écoute “Hyper Ultra”, de Manil Lamriben, élève du Studio d’Electroacoustique du Conservatoire de Pantin.
"Les adjectifs "hyper" et "ultra" sont normalement employés pour exagérer à l'extrême les mots qu'ils accompagnent. Ici, ils accompagnent le rien, l'invisible, ils l'exagèrent, et avec cette pièce, je souhaitais représenter ce sentiment de vide, de silence mental, à la fois pesant et apaisant. Cependant ce qui n'est pas perceptible par un de nos sens s'offre souvent à un autre ou à nos instincts et intuitions. Je souhaitais que mon auditeur.trice ne sache plus différencier ce qui a été écrit de ce qu'il.elle a pensé avoir perçu, mais aussi, d'un point de vue plus personnel, je voulais savoir si ce rien était en réalité quelque chose de tangible dans lequel je pouvais puiser de l'inspiration ou s’il n'était que vide sans aucune finalité possible pour moi. C’est ainsi que cette pièce débute par des sons « inaudibles ». Inaudibles pour une grande partie des êtres humains parce qu’ils se situent dans la région fréquentielle dont nous perdons immanquablement la perception à partir d’un certain âge"
Manil Lamriben