"Ecoutons, et laissons-nous dicter nos sentiments" (Mauvais sang, Leos Carax)

Dimanche 27 mars, une Récréation sonore cinéphile, poétique et musicale, entre boutons-sentiments et vers d'oreille...

Le 20 mars à 18h, l'Addor (association pour le développement du documentaire radiophonique) ouvrait sa 3ème Ecoutille* à Morgane Roumegoux. 

Cette Ecoutille a pris la forme d'une performance live, une "lecture actée", que nous vous proposons de (re)découvrir ce soir : Circuit fermé sur un air entêtant. 

"Nous observerons différents extraits de films, au cours desquels la musique entre en jeu au sein même de l'action : un des protagonistes use d'un outil de diffusion (juke box, disque, radio...) pour agir sur la bande son de la scène. La chanson devient alors une extension du personnage, la bande son devient un acte. Partant de là, nous réfléchirons à l'idée d'une bande son du vécu, et la conférence deviendra elle-même le lieu d'un dialogue entre technique de diffusion, dramaturgie de la musique et corps parlant/actant". Morgane Roumegoux

* Les Ecoutilles : cycle de séances d'écoute organisé par Marion Cros (Addor) et Clémence Prieur (membre fondatrice du collectif les b-Ateliers). Une programmation de perles sonores présentées par leurs auteurs ou par des passionné-e-s, un dimanche par mois, sur la Péniche Adélaïde (Quai de la Loire). 

Retrouvez également la rubrique musicale de François Bordonneau. 

Une rubrique musique toujours consacrée à Steve Reich, à l’occasion du 40e anniversaire de la création de Music pour 18 Musiciens, son œuvre la plus connue, dont nous avons écouté le mouvement introductif la semaine dernière. Ce soir, nous vous proposons de revenir aux premiers travaux du musicien minimaliste new-yorkais. Enregistrée en 1965, It’s gonna Rain est basée sur la captation de Brother Walter, pasteur américain, alors en plein prêche sur Union Square, célèbre place de San Francisco. La pièce que nous allons écouter est un "phasing" - déphasage en français - soit une répétition en boucle de la même phrase, en l’occurrence "It’s gonna rain" -"il va pleuvoir"-  jouée simultanément par deux magnétophones qui vont petit à petit se décaler puis se rejoindre… tout ça durant quelques minutes.C’est minimaliste, c’est hypnotique voire ça peut rendre fou : mais c’est une des premières pièces de Steve Reich et un des fondements de toute son œuvre.

Une émission réalisée par Juliette Médevielle