Sina Moon • Jaded
Bonjour, je m’appelle Isaline et aujourd’hui, je vais vous parler d’archéologie, de marbre et de lancer de disque.
L’œuvre en question est une statue en marbre. Imaginez un homme un peu plus petit que nature, nu et très musclé, debout sur un socle. Il est en appui sur sa jambe gauche. Son bras droit est replié, alors que son bras gauche est tendu et tient un disque. Il a la tête un peu penchée en avant et les yeux vers le sol comme s’il était en introspection.
Ce discophore, un lanceur de disque, est une copie romaine réalisée d’après un modèle de Naucydès, un sculpteur grec du IVe siècle avant notre ère. C’est une œuvre importante pour ses qualités plastiques comme la musculature qui se veut réaliste. Comme on peut le voir, elle nous renseigne aussi sur la nudité sportive à certaines époques de certains grecs.
Le lancer de disque est le sport de détente par excellence selon Homère, le poète. Mais alors, comment lancer le disque ? C’est très simple. On pratique à partir d'une aire étroite délimitée à l’avant et sur les côtés, mais pas à l’arrière. L'athlète effectue un mouvement de balancement du disque qui se trouvait donc dans un mouvement de plan oblique et qui entrainait une torsion du corps. Puis on a l’extension explosive des jambes et du tronc qui permettait de réaliser le lancer. Le record grec serait d’environ 95 pieds, soit 31,16m, et aurait été réalisé par Phayllos. Bien plus tard, cette discipline est entrée aux Jeux Olympiques, en 1886 pour les hommes et en 1928 pour les femmes. C’est une femme qui détient le record ! L’Allemande Gabriele Reinsch a effectué un lancer de 76,80 m, contre seulement 74,08 m pour les hommes, par l’Allemand Jürgen Schult.
Personnellement, j’apprécie le fait qu'on sente la puissance de l’athlète grâce au rendu naturaliste. J’ai l’impression de voir toute la concentration du sportif qui se prépare à l’épreuve. En la regardant, je ressens vraiment la difficulté que représente ce sport, c’est très impressionnant, et c’est toujours d’actualité !
Athlète tenant un disque dit Le Discophore, vers 130-150 av. J.-C., d’après Naucydès, copie romaine d’un original grec en bronze, marbre, H. : 167 cm, collection Borghèse, Louvre-Lens.
Texte et voix : Isaline Bernard
Enregistrement : Colin Gruel
Montage : Jean Foucaud-Jarno
Musique & web : Philipp Fischer
Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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