Ultralágrima • 500 Balas
Je m’appelle Lison, et je vais vous parler de tapisserie, de loisir aristocratique et de tir à l’arc.
C’est une tapisserie de trois mètres sur cinq, faite d’après une œuvre du peintre flamand David Teniers. Cette tapisserie créée au début du XVIIIe siècle représente un groupe de cinq hommes s'entraînant au tir à l’arc dans la clairière d’une forêt. Au premier plan, les arbres et la végétation encadrent la scène, quatre oiseaux aux plumages colorés, rouges et bleus, semblent s’être posés pour observer les tireurs. L’un des cinq hommes, bande son arc pour tirer sous le regard attentif de ses camarades. Toute à gauche de la composition, on aperçoit la cible en forme de croix, placée contre un rocher. Deux flèches seulement sont parvenues à l’atteindre. À l’arrière-plan, un sentier les ramène vers un château, et plus loin encore se devine les maisonnettes d’un village.
Avant de faire une tapisserie, on fait une ébauche en peinture qu’on appelle carton de tapisserie. C’est une peinture de la même échelle que sera la tapisserie et qui sert de modèle aux lissiers. Ces cartons de tapisserie sont souvent commandés à de grands artistes comme David Teniers le Jeune, un peintre du XVIIe siècle. Il était à l’époque particulièrement connu pour ses œuvres illustrant la vie contemporaine et notamment celle sur le tir à l’arc.
Si à l’origine, le tir est nécessaire à la chasse et à la guerre, dès le Moyen Âge il devient un véritable divertissement pratiqué par la noblesse. C’est ce que représente ici Teniers, un loisir qui réunit ces cinq hommes. La noblesse fait rarement la guerre, alors symboliquement elle continue de chasser des animaux.
Je trouve cette tapisserie saisissante, ses dimensions et sa perspective nous aident à rentrer dans l’œuvre comme si on assistait à la scène. Elle retrace aussi un moment de détente durant lequel se regroupe des associés, des amis pour s’amuser et s’entraîner.
Le tir à l'arc, tissage de laine et de soie, début du XVIIIe siècle, Flandres, d’après le carton de David Teniers, peint au XVIIe siècle, plus de 2m90 de hauteur pour 5m de large, conservé au Musée des Beaux-Arts d’Angers.
Texte et voix : Lison Blazy
Enregistrement : Sibylle Buloup
Montage : Jean Foucaud-Jarno
Musique & web : Philipp Fischer
Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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