La police-justice à portée d’écoutes • Plaidoiries
17:30
17:59
Vous êtes dans les gradins d’un court de tennis et vous assistez à un match : c’est le point de vue adopté par le peintre et graveur Charles Lapicque dans sa toile intitulée Le Tennis, peinte en 1965. Vous voyez deux grandes figures : celle de gauche sert en pleine extension et l’autre vient d’effectuer un revers. Deux figures plus petites en bas de la composition donnent l’impression de s’échauffer. Chaque joueur a une balle devant lui. L’un joue en coup droit et l’autre en revers. Au milieu se trouve un joueur au filet. Les spectateurs sont autour du terrain dans les gradins.
Charles Lapicque joue au tennis régulièrement et a eu la volonté de créer une série sur le thème du tennis. Dans cette toile, il cherche à représenter les différents coups de ce sport.
Ainsi vous pouvez imaginer les personnages réaliser les plus beaux gestes du tennis qui sont accentués par le dédoublement des figures.
L’espace est compartimenté, ce qui donne une impression de foisonnement et chaque personnage occupe une place particulière dans la composition. Tous les protagonistes sont là : joueurs, spectateurs et arbitres. Plongez dans l’ambiance de cette partie de tennis et entendez l’arbitre dire “faute”.
La couleur est au service du mouvement. La palette utilisée par l’artiste est variée. Couleurs chaudes et couleurs froides s’opposent. Ainsi les couleurs accentuent cette gestuelle. La combinaison des couleurs et leur utilisation donne le sentiment d’une composition musicale comme un chef d’orchestre qui donne le ton avec ses mouvements amples. La couleur orange peut nous faire penser à la terre battue.
Le tennis étant un de mes sports préférés, cette toile me touche particulièrement. J’adore les couleurs utilisées et ce dynamisme qui se dégage. Je m’y croirai presque. L’écrin choisi pour l’épreuve de tennis est Roland-Garros. Qui succèdera à Belinda Bencic et Alexander Zverev ? Réponse le jour des finales aux Jeux Olympiques !
Le Tennis, Charles Lapicque, 1965, huile sur toile, 90 x 117 cm, Troyes, Musée d’Art moderne.
Texte et voix : Karima Arhab
Enregistrement : Hugo Passard
Montage : Jean Foucaud-Jarno
Musique & web : Philipp Fischer
Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat