Santé sexuelle et prévention, une émission par le Comité des Familles • Vivre avec le VIH
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La techno étant de plus en plus synonyme de sonorités génériques aux codes lissés consommées sans modération lors de soirées petit-bourgeoises en clubs aseptisés ou en péniches au ticket d’entrée digne du CAC 40, peuplées d’êtres de plus en plus imberbes et aux pupilles de plus en plus dilatées, il m’apparaissait important de rendre hommage à une frange devenue minoritaire, et donc de moins en moins visible. Cette frange, c’est celle de la techno sale, noire, brutale, celle qui ne se vend pas (ou en tous cas qui n’est pas produite simplement pour l’être), et qui va aller solliciter, en grattant au fond des gorges, quelque chose d’autre que l’instinct de consommation primaire. Cette techno, triturant parfois les rythmes trop usités, sait bousculer, se réinventer, être en mouvement constant. Elle est parfois le reflet d’une amertume franche, elle est parfois débilement basse du front. Elle vous fera sauter dans les coins, ou vous clouera dans votre fauteuil. Dans tous les cas, elle vous demandera un peu d’engagement, et c’est bien la meilleure chose qu’on vous souhaite.
Ehoarn
Tracklist :
Photo : Péniche coulée dans la Meuse en 2013