Kllo • Insomnia
"Sauvons les zones humides!" C'est ce qu'on pouvait lire sur les pancartes de jeunes femmes lors des grandes marches pour le climat qui se sont déroulées ces derniers mois. Ce slogan rassemble en quelques mots tout l'enjeu de l'écoféminisme, ce mouvement qui rassemble les combats écologiste et féministe, les connecte et les fait interagir.
Certes, l'écoféminisme, né dans les années 70 et 80 aux Etats unis, mais aussi en Inde, avec le mouvement Chipko de la célèbre activiste Vandana Shiva, n'a pas beaucoup pris en France. Pourtant, jamais les Françaises et les Français ne s'étaient autant mobilisés pour l'environnement que ces derniers mois... Et en parallèle, les questions féministes gagnent de plus en plus en visibilité. C'est donc très logiquement que le discours écoféministe prend de l'ampleur sur la scène des idées, et se retrouve sur les pancartes des manifs.
Un discours qui semble particulièrement toucher la jeunesse, en témoigne nos deux invitées, venues parler de leur engagement : Solène Ducretot, jeune journaliste et co-fondatrice du collectif Les Engraineuses, a organisé le premier festival écoféministe de France, Après la pluie (le 29 juin 2019 à Pantin - et il y en aura d'autres!) et Angelina Casademont, étudiante en master, membre de l'asso Youth for Climate et autrice d'un mémoire sur l'écoféminisme. Toutes deux décryptent avec nous ce mouvement, composé d'une multitude de courants, et qui en appelle autant à la production agricole, qu'au corps et à la spiritualité.
On retrouve aussi nos cher.es chroniqueur.ses de choc! Kathleen nous livre son agenda culturel pour cet été 2019 avec tous pleins de conseils alléchants (surtout du côté d'Avignon). Cha rage face à l'actu du net, toujours aussi affligeante : un groupe Facebook misogyne rassemblant 56 000 hommes et désignant les femmes comme des "lave-verge" ou des "punching balls", et ce site porno qui demandent aux internautes d'imaginer la femme parfaite... qui s'avère être - ô surprise - mince avec des gros seins, asiatique, timide et bien sûre PAS FEMINISTE (parce que faut pas déconner) !
Enfin notre macho d'amour vient compléter le tableau avec son avertissement : devenir écofem c'est bien, mais attention à ne pas se faire avoir, car dans le long processus pour rendre son foyer 100% vert, ce sont bien souvent les femmes (encore) qui récoltent toute la charge mentale. A bon entendeur!
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