Un regard sur l'art • C'est dans l'art
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Bien qu’il soit encore difficile d’y trouver un bon Pastel de nata, ou d' y déguster une délicieuse Ginjinha, Paris et sa banlieue, le grand-Paris, est bien la « troisième ville portugaise » en nombre de Portugais, derrière Lisbonne et Porto.
De nombreuses trace existent de la présence portugaise à Paris : dans le métro par exemple, à la station Champs-Elysées, où l'on peut admirer les azulejos de Manuel Cargaleiro ; ou encore rue de l’Abbé-Carton, dans le 14ème, où se trouve l’ancien atelier de la célèbre peintre Vieira Da Silva. Les exemples sont nombreux.
Bien sûr, les traces les plus évidentes sont chez les habitants et habitantes de la capitale. Les gardiens et les gardiennes, les maçons, les plombiers, les femmes de ménage sont très souvent d’origine portugaise. Beaucoup sont arrivés dans la capitale entre 1960 et 1974, par la place de Stalingrad , où se trouvait l’ancienne gare routière, ou encore par la porte de Charenton jouxtant le Val de Marne, qui reste aujourd'hui encore le département le plus lusophone d'île de France. Entre 1962 et 1966, la France devient le premier pays d’accueil des Portugais et chaque années le nombre d’arrivée de travailleurs double. Près de la moitié des Portugais qui entre en France arrive en région parisienne. Ils ont souvent quitté leur pays « O salto », d’un bond par dessus la frontière avec ce qu’il est commun d’appeler un « passeport de Lapin ». Bien que perçu comme de « bons immigrés » comme des « travailleurs modèles » ils et elles sont souvent bien mal accueillis et logent dans les tristement célèbres bidonvilles, particulièrement celui de Champigny.
C’est cette histoire que nous allons évoquer ce jeudi 15 février à 20h, celle des Portugais de Paris et de sa banlieue en présence de :
Un conseil de lecture :
Agnès Pellerin, Anne Lima et Xavier de Castro, Les Portugais à Paris au fil des siècles & des arrondissements, Chandeigne 2016, 255p.