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Ce jeudi les Voix du crépuscule vous emmènent pour un voyage exotique en banlieue parisienne, plus précisément dans le Val-de-Marne. Banlieue, mot composé de ban, territoire dépendant d'une seigneurie, et lieue, unité de mesure de distance. C'est donc dans une dépendance de Paris que nous vous proposons de nous suivre, un territoire sans autonomie et sans identité que Céline définissait comme « le paillasson de la ville sur lequel on crache un bon coup, s’essuie les pi\eds et passe ». En 2020, époque où les parisiens n'habitent plus Paris - la population de la capitale qui connut un pic à 2 900 000 habitants en 1921, avant de diminuer brutalement entre 1954 et 1975, puis de stagner jusqu'en 2011 où elle semble même être repartie à la baisse -, il nous apparaît intéressant de se pencher sur ces territoires qui constituent le Paris d'aujourd'hui où vivent réellement ses habitants, que l'on appelle parfois banlieusards. Aujourd'hui, C'est sur une commune atypique que nous nous penchons, un village à 10 km du périphérique, coincé entre cinq énormes infrastructures qui aurait dû l'avaler tout entier. Ce village c'est Rungis, au sud du Val-deMarne, à la limite avec l'Essone. Comment cet endroit a-t'il pu être préservé jusqu'à aujourd'hui ? Qui sont les gens qui y vivent ? Et Rungis a-t'elle une histoire et des spécificités culturelles ? Et si la ville lumière, cette ville-monde que nous appelons Paris était autant sur les bords de la Marne et de la Bièvre qu'autour de l'Île de la Cité ? Nous avons rencontré Danièle Cassin, présidente de la Société Historique et Archéologique de Rungis et ancienne élue et maire adjointe pendant plus de 30 ans, dans un café de la vieille ville de Rungis. Nous vous diffusons la majeure partie de l'entretien.