Homeland of the Freaks • Mucho Bizarre
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Cette saison, avec Museum side, on vous emmène parcourir la capitale pour dénicher pour vous les expositions qui valent le coup d’œil ou celles qui au contraire sont un peu décevantes. Le principe : deux expositions à l’affiche dans de grands musées parisiens sur lesquelles nous débattrons avec à chaque fois un invité spécialiste qui nous donnera des clés de compréhension.
Ce soir, pour l'avant-dernier numéro de la saison, nous parlons de peinture, d'abord au musée Picasso et puis au musée d'Orsay. Dans la première partie, nous recevons Emilia Philippot, conservatrice du patrimoine et commissaire de l'exposition « Olga Picasso » qui se tient actuellement dans le musée national Picasso dans le IIIe arrondissement de Paris jusqu'au 3 septembre 2017. Nous reviendrons, avec notre invitée, sur le couple formé par le peintre et son Olga alors que l'on fête cette année le centenaire de leur rencontre.
Olga Koklova est née en 1891 à Nijyn au nord de l'actuelle Ukraine. C'est la fille d'un colonel de l'armée impériale, Stepan Khokhlov, et de son épouse Lydia, la deuxième d'une fratrie de cinq enfants. Olga intègre en 1911 la troupe de danseurs de Serge Diaghilev, les Ballets russes, et part en tournée en Amérique en 1916- 1917. Au début de l'année 1917, ils sont à Rome lorsque Pablo Picasso les rejoint pour travailler avec Jean Cocteau sur leur nouveau ballet Parade dont il doit réaliser le décor et les costumes. Picasso courtise rapidement la danseuse mais celle-ci ne cède pas tout de suite. Il faut un voyage en Espagne avec la troupe que Picasso accompagne pour qu'Olga craque. Elle reste en Europe alors que les Ballets russes partent en Amérique du sud et abandonne la danse. A l'occasion du centenaire de la rencontre du couple, le musée Picasso consacre une exposition entière à Olga, de leur rencontre en Italie à leur séparation en 1935 alors que Pablo Picasso fréquente Marie-Thérèse Walter, une jeune fille de 17 ans, depuis huit ans. Ils resteront mariés jusqu'à la mort d'Olga en 1955.
« La nature n'est pas quelque chose que l'on peut voir seulement avec l’œil : elle se situe aussi dans l'âme, dans des images que l'on voit avec l’œil intérieur. » C'est Edvard Munch qui a prononcé cette phrase, d'ailleurs écrite sur la quatrième de couverture du catalogue de l'exposition « Au-delà des étoiles : le paysage mystique de Monet à Kandinsky ». Elle est présentée actuellement jusqu'au 25 juin au musée d'Orsay et propose de rentrer dans le paysage par le biais du mystique. L'exposition, créée par la conservatrice canadienne Katharine Lochnan et présentée avant à l'Art Gallery of Ontario à Toronto, regroupe différentes perceptions du paysage : celle du spectateur qui se met dans un état contemplatif face aux cathédrales de Rouen de Monet ou à ses meules ou celle du peintre qui comme Segantini et ses brebis voit dans le paysage des manifestations du divin. On a un cheminement au long du parcours qui montre également de quelle manière cette quête spirituelle s'accompagne d'une évolution formelle, des Nabis à l'abstraction. Après les Nabis qui sont peut-être le groupe avec la dimension spirituelle la plus revendiquée - le sacré est la base du symbolisme - il y a cette salle incroyable avec le Groupe des Sept, artistes canadiens très connus là-bas qu'on connaît moins en France. Les dernière salles sont consacrés aux paysages de nuit, de guerre pour finir par le thème du cosmos.
Chroniques
Marie-Hélène : "Michel Journiac, l'action photographique" à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 18 juin 2017
Marion : "La bibliothèque, la nuit, bibliothèques mythiques en réalité virtuelle" à la BNF jusqu'au 13 août 2017
Charlotte : "Autophoto" à la fondation Cartier jusqu'au 24 septembre 2017
Coups de cœur :
Agathe : "Magnum Analog Recovery" au BAL jusqu'au 27 août 2017
Charlotte : "Camille Pissarro, le premier des impressionnistes" au musée Marmottan Monet jusqu'au 2 juillet 2017
Florence : La saison de la tapisserie "En lices !" dans les monuments nationaux
Présentation : Florence Dauly. Co- interview : Agathe Cabau. Chroniques : Marie-Hélène Gallay, Charlotte Landru-Chandès et Marion Bonassies. Réalisation : Louis-Julien Pannetier.