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Museum side : Des préjugés au racisme, le pastel & Zorn

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dimanche 12 novembre 2017
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La saison 2 de Museum side continue avec ce deuxième numéro dans lequel on vous emmène au musée de l'Homme et au Petit Palais. Au programme également : la chronique de Galadrielle sur l'art conceptuel à travers Wall Drawing #260, une oeuvre de Sol LeWitt conçue en 1975 et présentée actuellement à la Fondation Louis Vuitton et celle de Charlotte sur l'exposition Barbara à la Philharmonie de Paris.

Nous recevons, Evelyne Heyer, professeure en anthropologie génétique au Museum d'histoire naturelle et commissaire scientifique de Nous et les autres. Des préjugés au racisme au musée de l'Homme jusqu'au 8 janvier 2018. Inauguré en 1882, le musée d'ethnographie du Trocadéro animé par le médecin Ernest-Théodore Hamy puis par l'anthropologue René Verneau devait présenter "l'histoire et les coutumes des peuples de tous les âges ". Rapidement tombé en désuétude jusqu'à sa reprise en main par Paul Rivet en 1928, il devient musée de l'Homme quelques temps après. Alors directeur de la chaire d'anthropologie du Museum national d'histoire naturelle, Paul Rivet arrive à rattacher le musée à cette chaire qu'il rebaptise alors chaire d'ethnologie des hommes actuels et des hommes fossiles ouvrant par-là la naissance institutionnelle de l'ethnologie, au carrefour de l'anthropologie, la science étudiant les hommes « physiquement », et de la sociologie, la science étudiant les sociétés. Un an après l'exposition universelle de 1937, Paul Rivet adjoint aux collections du musée du Trocadéro celles d'anthropologie physique et de préhistoire du Museum national d'histoire naturelle. Ce nouveau musée, baptisé musée de l'Homme, déménage au palais de Chaillot après la destruction de celui du Trocadéro en formant un ensemble unique avec un laboratoire de recherches et une bibliothèque. En 2009, le musée de l'Homme est fermé pour travaux de rénovation. Il n'a rouvert qu'en 2015, six ans après. Pour l'occasion, sa première exposition temporaire Nous et les autres. Des préjugés au racisme déconstruit les idées reçus et fait comprendre les mécanismes de construction du racisme. Une mise au point bienvenue dans nos sociétés occidentales où les stigmates de l'esclavagisme et de la ségrégation, particulièrement aux Etats-Unis (on l'a vu avec Charlottesville) sont bien présents. 

Salle 1 de l'exposition "Nous et les autres. Des préjugés au racisme" salle 1, de la catégorisation à l'essentialisation
Salle 2. La racialisation des identités collectives
Salle 3. Un racisme institutionnalisé
Salle 4. Le racisme en questions
Salle 5. Génétique et populations humaines
Salle 7. La Ville Monde

Depuis le 15 septembre et jusqu'au 8 avril 2018, dans son exposition L'art du pastel, de Degas à Redon, le Petit Palais expose une partie de ses collections d'art graphique presque jamais montrées au public en raison de sa fragilité. Plus de 120 pastels sur les 221 que comptent la collection sont exposés pendant six mois. Ils sont classés selon leur esthétique du pastel naturaliste au pastel symboliste en passant par le pastel impressionniste. Gaëlle Rio, conservatrice chargée des collections d'art graphique (XVIIIe-XXe) du Petit Palais et commissaire de l'exposition nous en dit un peu plus sur ces petits bijoux.

Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842). "La Princesse Radziwill (1781-1808)". Pastel et sanguine sur papier, vers 1800-1801. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Léon Augustin Lhermitte (1844-1925). "La moisson. Les lieuses de gerbes". Pastel. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Berthe Morisot (1841-1895). "Dans le parc". Pastel, vers 1874. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais
Paul Gauguin (1848-1903). "Le sculpteur Aubé et son fils Emile". Pastel sur papier, 1882. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Edgard Degas (1834-1917). "Femme à l'éventail". Crayon graphite, pastel et craie blanche sur papier vergé. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. Dimensions: 47,5 x 29 cm ; avec cadre : 64 x 45,5 cm
James Joseph Tissot (1836-1902). "Le Journal, vers 1883". Pastel. Musée des Beaux-Art de la Ville de Paris, Petit Palais.
Pierre Carrier-Belleuse (1851-1932). "Sur le sable de la dune". Pastel sur toile, 1896. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Odilon Redon (1840-1916). "Vieil ange". Pastel et fusain sur papier beige collé sur papier, 1892-1895. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.
Charles-Lucien Léandre (1862-1930). "Sur champ d'or : Madame Lemoine, soeur de l'artiste", 1897. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.

Après l'exposition des œuvres de son compère Carl Larsson en 2014, le Petit Palais continue donc de nous ouvrir en grand les portes du pays nordique avec l'exposition Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise jusqu'au 17 décembre 2017. En 1906, la galerie Durand-Ruel, grande promotrice des impressionnistes, célébrait à Paris le talent d'Anders Zorn à travers un riche panorama de son œuvre. L'artiste suédois, né en 1860 et mort en 1920, était alors reconnu comme un des maîtres de l'art moderne international, star de la Biennale de Venise et des Expositions universelles de Paris à Chicago. Son long séjour parisien de 1888 à 1896 avait contribué à l'établissement de cette réputation. "L'aquarelliste virtuose s'y était mué en brillant portraitiste mondain et en graveur inspiré", écrit Christophe Leribault directeur du Petit Palais dans la préface du catalogue de l'exposition. Alors comment se fait-il qu'on ait aujourd'hui oublié cet artiste majeur ? Très connu en Suède puisqu'il y est retourné vivre une bonne partie de sa vie avec son épouse, certains de ses tableaux qui brossent le folklore de sa campagne sont aujourd'hui des incontournables là-bas. 

Anders Zorn, Autoportrait, huile sur toile, 1896. Nationalmuseum, Stockholm, Suède © Photo Nationalmuseum
Anders Zorn, Kyrkviken, Lidingö, aquarelle et gouache, 1883. Musée Zorn, Mora, Suède © Photo Per Bergström
Anders Zorn, Vacances d’été, aquarelle, 1886 © Collection particulière / photo Hans Thorwid
Anders Zorn, Dans le parc de l’Alhambra, aquarelle, 1887. Musée Zorn, Mora, Suède © Photo Lars Berglund
Anders Zorn, Le Clapotis des vagues, aquarelle sur papier, 1887. National Gallery of Denmark, Copenhague, Dannemark © Copenhague, Statens Museum for Kunst. Photo SMK.
Anders Zorn , Brodeuses, huile sur toile, 1894. Musée Zorn, Mora, Suède © DR
Anders Zorn, Omnibus, huile sur toile, 1892. Nationalmuseum, Stockholm, Suède © Photo Nationalmuseum
Anders Zorn, Elizabeth Sherman Cameron, huile sur toile, 1900. © Coll. Part. Photo Courtesy Atheneum
Anders Zorn, Danse de la Saint-Jean, huile sur toile, 1897. Nationalmuseum, Stockholm, Suède © Photo Nationalmuseum
Anders Zorn, Reflets, huile sur toile, 1889. Collection particulière © DR

Chroniques :

Galadrielle : l'art conceptuel à travers Wall drawing #260 de Sol Lewitt

Installation view of Sol LeWitt’s Wall Drawing #260 at The Museum of Modern Art, 2008. Sol LeWitt. Wall Drawing #260. 1975. Chalk on painted wall, dimensions variable. Gift of an anonymous donor. © 2008 Sol LeWitt/Artists Rights Society (ARS), New York. Photo © Jason Mandella

Charlotte : Barbara jusqu'au 28 janvier 2018 à la Philharmonie de Paris

Présentation : Florence Dauly. Chroniques : Marie-Hélène Gallay, Charlotte Landru-Chandès et Galadrielle Lesage. Réalisation : Louis-Julien Pannetier.

Museum Side
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