On continue, dans cette deuxième saison, de vous emmener aux quatre coins de la capitale découvrir des expositions qui valent le coup d’œil. Et, ce soir, on vous a concocté encore un beau programme.
Pour notre troisième numéro, nous recevons Lucia Pesapane, une des deux commissaires avec Camille Morineau de l'exposition Women house, la maison selon elles actuellement à la Monnaie de Paris jusqu'au 28 janvier 2018. En deuxième partie, nous parlerons évidemment de l'incontournable exposition sur Gauguin au Grand Palais, Gauguin l'alchimiste qui y est présentée jusqu'au 22 janvier 2018.
Women House, la maison selon elles s'attaque à la question du genre, le genre féminin, et à celle d'un espace longtemps assimilé au féminin, le domestique. Elle est découpée en plusieurs parties :
I/ Desperate Housewives :
Cindy Sherman Untitled Film Still #35, 1979 Tirage gélatino-argentique noir & blanc 40,3 x 31,4 cm Courtesy of the artist and Metro Pictures, New York
Helena Almeida , Estudo para dois espaços , 1977 Tirage gélatino argentique noir & blanc. 39,4 x 27 cm Edition : 1/5, The SAMMLUNG VERBUND Collection, Vienna
III/ une chambre à soi :
Zanele Muholi, Katlego Mashiloane and Nosipho Lavuta, ext.2, Lakeside, Johannesburg, 2007 Courtesy Stevenson Cape Town et Johannesburg
Ana Vieira, Ambiente - Sala de Jantar , 1971, Structure en bois, peinture acrylic sur nylon, table en bois, assiettes, verres, fourchettes, couteaux et dispositif sonore. 250 x 312 x 312 cm Museu Calouste Gulbenkian – Coleção Moderna, Fotografia: Paulo Costa
Laurie Simmons, Walking House, 1989 Impression numérique 163 x 117 cm Courtesy of the artist and Salon 94, New York Private collection, NYC
Gauguin l'alchimiste au Grand Palais propose, jusqu'au 22 janvier 2018, une énième relecture de l'oeuvre de cet artiste que nous avons tous appris à découvrir tout au long de notre vie. Quand on pense à Gauguin, on pense forcément, pêle-mêle, à sa dispute avec Van Gogh à Arles au cours de laquelle ce dernier s'est coupé l'oreille, sa période dans les Îles Marquises avec ses magnifiques toiles de tahitiennes dont des portraits de ses multiples compagnes souvent plus jeunes d'ailleurs. Pour cette rétrospective, cette fois, les deux commissaires Claire Bernardi, conservatrice de peinture et Ophélie Ferlier-Bouat, conservatrice en sculpture au musée d'Orsay, ont choisi d'axer le propos sur la capacité de Gauguin à transformer les matériaux par une approche décloisonnée et expérimentale des disciplines. C'est vrai qu'on connaît mieux les peintures de Gauguin mais il a beaucoup expérimenté les matériaux et produit un nombre conséquent de céramiques, bois et gravures. L'exposition a choisi de présenter trois vidéos qui présentent, dans un premier temps la technique de la céramique et du bois, de la gravure et de l'estampe, et pour finir de la peinture. On est assez subjugués et cela fonctionne plutôt bien.