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Cette saison, avec Museum side, on vous emmène parcourir la capitale pour dénicher pour vous les expositions qui valent le coup d’œil ou celles qui au contraire sont un peu décevantes. Le principe chaque mois : deux expositions à l'affiche dans de grands musées parisiens sur lesquelles nous débattons avec à chaque fois un invité spécialiste qui nous donne des clés de compréhension.
On connaît Etel Adnan plutôt pour ses poèmes et ses différents récits, romans, fictions. On pense à Sitt Marie-Rose, son texte le plus célèbre, écrit en 1977 sur la guerre civile au Liban qui a reçu de nombreuses récompenses, le voyage au Mont Tamalpais en 1986 qui mêle textes et dessins ou encore Paris, when it's naked qui date de 1993 et qui nous propose une plongée dans Paris. On s'attend moins à découvrir ses huiles sur toile savoureuses, petits formats colorés et poétiques. La poétesse Etel Adnan naît en 1925 à Beyrouth d'un père turco-syrien musulman et d'une mère grecque orthodoxe originaire de Smyrne. Elle choisit de partir pour la France étudier la philosophie à la Sorbonne quand elle a à peine 24 ans. Puis elle arrive aux Etats-Unis en 1955 pour poursuivre ses études à Harvard et à Berkeley. Elle enseignera pendant quelques années la philosophie et repart à Beyrouth en 1972 pour quatre ans où elle sera éditrice. Très engagée notamment contre la guerre au Vietnam ou encore pour l'indépendance de l'Algérie, elle commence à allier l'écriture à la création artistique notamment picturale. Elle vit actuellement à Paris mais ses origines et ses nombreux voyages ont influencé toutes ses œuvres quand ils n'en ont pas été le sujet. L'institut du monde arabe propose de découvrir ou de redécouvrir, jusqu'au 1er janvier 2017, des œuvres d'Etel Adnan, huiles sur toile, tapisseries, dessins à l'encre de chine dont certaines inédites dans cette très belle exposition qui est la première personnelle de l'artiste en France.
Le 11 décembre, nous recevons Sébastien Delot, conservateur responsable du département des collections du musée d'art moderne et contemporain de Saint-Etienne, qui est le commissaire de cette exposition.
Etel-Adnan-La-Montagne-8-2014.-Encre-de-chine-sur-papier-52-x-70-cm.-Copyright-Etel-Adnan.-Courtesy-Galerie-Claude-Lemand-Paris
29 octobre 1929. La vie des américains et du continent européen bascule après la chute de la bourse de New York entraînant la plus grosse crise économique du XXe siècle. S'ouvre alors une époque noire, appelée la Grande Dépression, pendant laquelle le chômage et la pauvreté explosent. Elle ne prendra fin qu'avec le début de la seconde guerre mondiale. L'exposition « La peinture américaine des années 30 : The Age of Anxiety », présentée au musée de l'Orangerie jusqu'au 30 janvier 2017, porte un nom évocateur. Elle s'intéresse à cette période sombre qui oblige les artistes à repenser un art national qui redonnera de la grandeur à cet Etat déchu. La scène américaine va se scinder entre les partisans d'un art réaliste qui montre la gloire des industries du pays et ceux plutôt en faveur d'un art abstrait considéré comme universel. Conçue en deux parties, la suite de cette exposition est à voir à la Royal Academy of Arts à Londres jusqu'au 2 janvier 2017 dans "Abstract Expressionism ".
Les chroniques :
Agathe : Et pourquoi pas? Le musée des années 30 de Boulogne
Marie-Hélène : l'expo photo : "Soulèvements" jusqu'au 15 janvier 2017 au musée du Jeu de Paume
Marion : l'expo littéraire : "Tout est art? Ben au musée Maillol" jusqu'au 15 janvier 2017 au musée Maillol
Les coups de cœur :
Agathe : "Bakst, des ballets russes à la haute couture" à l'Opéra de Paris jusqu'au 5 mars 2017
Florence : "Maurizio Cattelan, Not Afraid of Love" jusqu'au 8 janvier 2017 à la Monnaie de Paris et "Carte blanche à Tino Sehgal" jusqu'au 18 décembre 2017 au Palais de Tokyo
Présentation : Florence Dauly. Co-interview : Agathe Cabau. Chroniques : Marion Bonassies, Marie-Hélène Gallay et Agathe Cabau. Réalisation : Julien Abou.