Ce soir, pour la dernière émission en studio de la deuxième saison, on part à l'espace culturel de la fondation EDF à Paris où nous sommes allés rencontrer David Bihanic, le commissaire de l'exposition 1,2,3 Data présentée jusqu'au 6 octobre 2018. En deuxième partie, nous parlerons de l'exposition Nymphéas. L'abstraction américaine et le dernier Monet actuellement au musée de l'Orangerie jusqu'au 20 août 2018.
Comment faire de l'art avec les données, ou data en anglais, foisonnantes, qui circulent sur Internet par les réseaux sociaux ou avec celles que l'on obtient en étudiant la force des vents ou les inégalités salariales ? Et surtout comment les rendre agréables à lire et, parfois, éveiller les consciences sur des sujets aussi importants que l'environnement ou la démocratie ? Ce sont les différentes questions que David Bihanic s'est posé en construisant l'exposition 1,2,3 Data. Nous sommes allés à sa rencontre pour essayer d'y voir plus clair.
« TELE-PRESENT WATER » David Bowen, États-Unis Tubes en plastique, structures et câbles métalliques, logiciel Max/MSP (bibliothèque jitter, v5), microcontrôleur Arduino, moteurs à courant continu de 24 V. 5,4 x 3 x 3 m.
« DATA STRINGS » Domestic Data Streamers, Espagne Panneaux de bois (OSB), lettrage adhésif, crochets métaliques, ficelles de couleurs différentes, cutter. 2,55 x 6 m.
« REFUGEE PROJECT » Hyperakt, Ekene Ijeoma, États-Unis Écran tactile
« WIND MAP » Nicolás García Belmonte, États-Unis Écran tactile 55 pouces, impression sur papier « dos bleu » mat 120 g, panneaux de bois (OSB). 1,95 x 4,20 m
« WIND MAP » Nicolás García Belmonte, États-Unis Écran tactile 55 pouces, impression sur papier « dos bleu » mat 120 g, panneaux de bois (OSB). 1,95 x 4,20 m
« WIND OF BOSTON » Refik Anadol, États-Unis Écran TV 65 pouces ultra HD-4K
Direction le musée de l'Orangerie maintenant. Les Nymphéas de Monet ont 100 ans cette année et, pour l'occasion, le musée a voulu montrer l'influence d'une des œuvres les plus connues au monde sur les peintres abstraits américains des années 70. En quatre salles, on découvre rapidement l'ambiance américaine au sortir de la deuxième guerre mondiale et l'apparition de l'Ecole de New York avec Clyfford Still, Barnett Newman, Mark Rothko. Puis, l'exposition aborde ceux qu'on a appelés les impressionnistes abstraits, le nom dit tout. Une troisième salle balaye l'action painting avec une vidéo sur Jackson Pollock. Enfin, les panneaux nous invitent à redécouvrir les Nymphéas dans les deux salles rondes du haut en les comparant à un tableau vert d'Ellsworth Kelly et certains de ses dessins.