L'émission qui mêle la recherche aux actes pour une société plus écologique • À La Racine Des Mots
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Au programme ce soir, deux expositions réjouissantes pour commencer le mois de janvier sur un bon pied : en première partie, nous recevons Héloïse Conesa, conservatrice du patrimoine en charge de la collection de photographie contemporaine au département des estampes et de la photographie de la BNF, et Raphaële Bertho maîtresse de conférence en Arts à l'Université de Tours. Ce sont les deux commissaires de l'exposition Paysages français. Une aventure photographique 1984-2017 présentée à la BNF jusqu'au 4 février 2018. En deuxième partie, on parlera de l'exposition André Derain. 1904-1914, la décennie radicale présentée au Centre Pompidou jusqu'au 29 janvier 2018.
Jusqu'au 4 février 2018, la Bibliothèque nationale de France, sur son site François-Mitterrand, présente une exposition exceptionnelle qui rassemble pour la première fois plus de 160 auteurs et quelques 1000 tirages issus de quarante années de travail collectif autour du territoire de l'Hexagone. Paysages français. Une aventure photographique, 1984 - 2017 retrace plus de trente ans de réflexion sur les mutations de l'espace urbain, l'évolution du paysage français, l'industrialisation mises en image par les plus grands photographes comme Depardon, Doisneau, Ristelhueber, Weiner, Plossu, Basilico, Couturier. A travers 7 espaces, on découvre comment ils vont bousculer la représentation traditionnelle du paysage et explorer des esthétiques qui ouvrent à de nouvelles thématiques comme l'identité, l'altérité et l'intimité entre autres.
Jusqu'à la fin du mois de janvier 2018, le Centre Pompidou met à l'honneur Derain dans une exposition qui se focalise sur les dix années de sa vie les plus radicales dans son style et ses expérimentations. La collectionneuse Gertrude Stein portraiture André Derain ainsi à la fin des années 1930. « Derain est un inventeur, un découvreur, un de ces esprits perpétuellement curieux et qui ne savent pas tirer parti de leurs inventions ; découvreur par vocation, si j'ose dire, par tempérament et non consciemment, Derain ne sait pas, ne peut pas exploiter ce qu'il fait surgir, c'est un aventurier de l'art, le Christophe Colomb de l'art moderne, mais ce sont les autres qui profitent des nouveaux continents. » Cette phrase résume bien le paradoxe de l'artiste et de sa carrière. Il était à la fois à la pointe des avant-gardes, le fauvisme dont il était le chef de file avec Braque ou encore le cubisme qu'il suivi de près avec son ami Pablo Picasso, et en même temps il est traditionnel et a défendu un retour à la tradition en peinture à partir des années 1920.
L'exposition nous montre donc de 1904 à 1914 comment Derain s'est construit sa vision de l'histoire de l'art, son style, et comment également il a été poreux aux mouvements artistiques autour de lui. Elle réunit soixante-dix peintures, de nombreuses sculptures et gravures, des dessins, des carnets, des céramiques.
Marie-Hélène : Irving Penn au Grand Palais jusqu'au 29 janvier 2018
Charlotte : La Musicienne de Tamara de Lempicka
Coup de cœur :
Galadrielle : Dada Africa, sources et influences extra-occidentales, au musée de l'Orangerie jusqu'au 19 février 2018
Présentation : Florence Dauly. Chroniques : Charlotte Landru-Chandès, Marie-Hélène Gallay et Galadrielle Lesage. Réalisation : Louis-Julien Pannetier.