L'émission qui mêle la recherche aux actes pour une société plus écologique • À La Racine Des Mots
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Cette saison, avec Museum side, on vous emmène parcourir la capitale pour dénicher pour vous les expositions qui valent le coup d’œil ou celles qui au contraire sont un peu décevantes. Le principe chaque mois : deux expositions à l’affiche dans de grands musées parisiens sur lesquelles nous débattons avec à chaque fois un invité spécialiste qui nous donne des clés de compréhension.
L'exposition « Tenue correcte exigée : quand le vêtement fait scandale » qui est présentée au musée des arts décoratifs de la ville de Paris jusqu'au 23 avril 2017 le rappelle bien : le code vestimentaire a toujours fait partie des convenances très tôt dès le XIVe siècle. L'exposition, dont la très belle scénographie a été réalisée par Constance Guisset, permet d'explorer à travers 300 pièces les normes vestimentaires et les vêtements qui ont fait scandale (du pantalon pour les femmes, à la mini-jupe, au jean, au vêtements troués, froissés) du XIVe siècle à aujourd'hui. Elle est découpée en trois parties : le vêtement et la règle, la tentation du vêtement de l'autre sexe et la provocation des excès, le tout mis en valeur par des vitrines de vêtements et des vidéos dont celle de Christina Cordula, extraits de films, qui aèrent le tout. Le dimanche 5 mars, nous avons reçu Denis Bruna, conservateur au musée des arts décoratifs, spécialiste des collections Mode et textile antérieures au XIXe siècle et commissaire de cette exposition très pointue autour du code vestimentaire.
Les Archives nationales présentent jusqu'au 27 mars une très belle exposition « Présumées coupables du XIVe au XXe siècle ». Très belles non par son esthétique mais par la richesse de ce qu'elle montre aux yeux de ses visiteurs. Pour la première fois, sont réunis 320 procès-verbaux d'interrogatoires de femmes jugées pour différents délits. L'ambition de l'exposition est de « restituer la voix des femmes à travers les pièces de procédures de la fin du Moyen-Age au XXe siècle. Le conseil scientifique de l'exposition co-présidé par Elisabeth Badinter elle-même et Claude Gauvard ainsi que les commissaires scientifiques Fanny Bugnon, Pierre Fournié et Michel Porret ont décidé de s'arrêter sur cinq archétypes de la femme coupable : la sorcière en Europe aux xvi-xviie siècles, l’empoisonneuse, l’infanticide, la pétroleuse de la Commune de Paris et, enfin, la traîtresse incarnée le plus souvent par la femme tondue lors de la Libération.
Les chroniques :
Agathe : la collection 42 du musée du street art
Marion : l'exposition "Une passion dans le désert" jusqu'au 21 mai 2017 à la maison de Balzac
Charlotte : "Caravage" de Mina Gregori
Les coups de cœur :
Agathe : "Shoah et bande dessinée" jusqu'au 30 octobre 2017 au Mémorial de la Shoah
Charlotte : "Sérénissime, Venise en fête de Tiepolo à Guardi" jusqu'au 25 juin 2017 au musée Jacquemart-André
Marie-Hélène : "Les rencontres de Bernard Plossu. La collection d'un photographe" jusqu'au 9 avril 2017 à la Maison européenne de la photographie
Marion : "D'Antigone à Marianne. Rêves et réalités de la République dans les collections des Beaux-Arts de Paris" et "Manifesto de Julian Rosefeldt" jusqu'au 20 avril 2017 à l'école des beaux-arts de Paris
Présentation : Florence Dauly. Co-interview et reportage : Agathe Cabau. Chroniques : Marion Bonassies, Agathe Cabau, Marie-Hélène Gallay, Charlotte Landru-Chandès. Réalisation : Louis-Julien Pannetier