KOMPROMAT • De mon âme à ton âme
La Matinale de ce soir revient en arrière et regarde vers l'avant ! On vous parle des 33 jours qui ébranlèrent la Sorbonne, qui est aussi le titre de l'ouvrage de Jean-Philippe Legois, le président de la Cité des Mémoires Etudiantes. Grâce à sa posture à mi-chemin entre historien et archiviste, nous permet de nous projeter en mai 68 : un événement qui a touché tous les étudiants, que ce soit les étudiants littéraires en fac ou des grandes écoles. Et ils n'ont pas été les seuls à manifester, puisqu'il est aussi question dans ce livre de la mobilisation de tous les personnels enseignant et non-enseignant. Archives administratives, archives syndicales, puis archives de l'UNEF de la Sorbonne, témoignages ... Pour ce livre, Jean-Philippe Legois et son acolyte Yoanna sont allés discuter avec des personnes ayant vécu mai 68. On vous explique aussi pourquoi la police n'est pas intervenue plus tôt (à l'heure où les occupations de fac durent à peine quelques semaines) et comment la grève générale de l'époque (10 millions de grévistes), était vue par la population française.
Vous pouvez d'ailleurs retrouver le format court de Jean-Philippe Legois sur notre antenne, "Remues Mémoires" , qui vous propose tous les mois des archives sonores de l'année 1968 !
"La fac de Nanterre venait d'être fermée. A l'époque, pour les étudiants en lettres et sciences humaines, il n'y avait que la Sorbonne, Nanterre ou Censier, qui était la toute nouvelle annexe de la Sorbonne. Comme la Sorbonne était la vieille université, c'était là que tout le monde se rassemblait. Au moment où l'université de Nanterre est fermée, les militants de Nanterre vont à la Sorbonne pour manifester."
Vous ne le connaissez peut-être pas et c'est probablement normal puisqu'il est tout nouveau : le Prix du Roman d'Ecologie (le PRE), a organisé sa première édition cette année. Lucile Schmid, présidente et cofondatrice du PRÉ et Rémi Baille, son secrétaire général, nous présentent ce prix littéraire aux ambitions multiples ! Visibiliser ce genre littéraire qui est (et ça ne nous étonne qu'à moitié), déjà bien plus répandu et reconnu dans le monde anglo-saxon, et s'éloigner de l'image d'entre-soi qui colle aux jurys littéraires. En tout, étudiants, libraires, membres du bureau de l'association du PRE (dont aucun n'avait jamais été membre de jury littéraire), ont participé à la pré-sélection des romans en lice. Une aventure démocratique pendant laquelle jeunes et moins jeunes, professionnels du monde du livre et amateurs ont décidé de récompenser le roman « Saufs riverains » d’Emmanuelle Pagano. Un ouvrage qui porte sur la relation de l’homme et de l’eau, et comment le premier aménage ou invisibilise la mémoire des nos territoires.
"On avait l'intuition que l'écologie était partout dans nos vies, qu'elle avait pénétré l'ensemble des mondes de nos vies. Au fond on parle beaucoup d'écologie dans la littérature américaine ou anglaise, et pourquoi pas en France?"
Côté chroniques, Claire de la rédaction nous parle du festival de Ideal Trouble Festival, qui aura lieu ce week-end à la Station Gare des Mines, tandis qu'Elodie nous parle de la performance de l'artiste Pilar Albarracín invitée par le Musée Picasso à l'occasion de la 70ème commémoration du bombardement du village de Guernica.
Présentation : Camille Molza / Réalisation : Antonin Simard / Co-interview : Flore Catala / Chronique : Claire Jane et Elodie Hervier / Web : Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
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