James Blake • Tell Me
Autour du micro tout d’abord, Claude Angeli, ancien rédacteur en chef au Canard Enchaîné. Il vient nous parler de ces trente années passées aux commandes du journal satyrique qui n'a eu de cesse de dévoiler les dérives de nos hommes et femmes politique. Il y revient dans un livre intitulé Les Plaisirs du Journalisme, co-écrit avec Pierre-Edouard Deldick.
Corruption, magouilles politico-financières sont au centre de ce livre qui rend hommage au Canard et à ses journalistes. Claude Angeli souligne l'importance des journaux qui font de l'investigation pour réveiller l'opinion publique sans pour autant assumer l'idée que les médias soient un "quatrième pouvoir". Si le Canard est avant tout un journal satyrique aux valeurs humanistes, républicaines, qui a pu parfois prendre position avec force pour telle ou telle cause, il ne se définir comme engagé.
Le livre contient des extraits d'articles pour étayer les propos de l'ancien rédacteur en chef, des implications de la France et du Royaume-Uni dans la guerre en Irak, à l'acquisition d'un château par Jacques Chirac, en passant par le financement du terrorisme par les pays du golfe. Des révélations pas toujours relayées par les autres médias et qui ne prennent donc pas la place qu'elles méritent dans l'espace public. Un appel à en finir avec "la monarchie républicaine qui nous dirige" pour reprendre les mots de Claude Angeli.
"On veut faire une radiographie de la société mais finalement on ne découvre que le dixième ou le vingtième de ce qui existe. Donc on n'est pas superman."
"Avec la situation internationale que l'on connaît, la situation en France que l'on connaît, eh bien je suis très inquiet, mais je ne suis pas blasé."
En seconde partie d'émission, on vous présente l’exposition Iconomania, qui est disponible gratuitement et dès à présent jusqu'au 31 mars au Maif social club. Nous recevons Florence Guionneau-Joie, la commissaire d’exposition, qui a pensé ce parcours autour de la question de la place de l’image à l’ère du tout numérique. Une réflexion autour de 3 prismes : la transmission, la transformation et la représentation de l'image numérique.
Une exposition qui se veut accessible à tous les publics grâce à l'utilisation des images, pour nous pousser à réfléchir sur leur caractère éphémère, les liens qu'elles tissent entre privé ou public. L'interactif passe aussi par le toucher, par le son, par toute la palette sensorielle offerte par les outils numériques.
"[le numérique] reste un outil qui évolue et est renouvelé en fonction du langage de l'artiste."
Côté chronique, Valentin nous parle de la nouvelle lubie des savants fous de la NASA : rendre Mars habitable pour les humains.
Présentation: Camille Molza / Co-interviews : Elsa Landard et Christelle Puga / Chronique : Valentin Baudena / Réalisation: Rémy Dussart / Web : La Rédaction / Coordination: Marion Guichaoua et Elsa Landard.
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